Audentia

Conseils, prestations, installation, formation et logiciels de finance et de gestion

La gestion du risque du chef d’entreprise

Tél : 06.62.23.52.80 Messagerie : contact@audentia-gestion.fr

 

Revenir à l’accueil

Mauvais résultats, faillite, amendes, prison... l'exposition au risque du chef d'entreprise n'est ni un mythe, ni une fatalité

 

La gestion des risques, risk-management en Anglais, est devenue avec le temps une affaire de spécialistes : les risk-managers.

 

Pourtant, depuis toujours, tout artisan, tout entrepreneur, tout commerçant,.... gère des risques, ne serait-ce que parce que entreprendre signifie prendre des risques. Prendre le risque de perdre son investissement, du temps, de l'énergie... mais avec l'espoir d'une qualité de vie meilleure, d'un revenu accru et, souvent, le plaisir que procure la réalisation d'un projet de vie, l'acte d'entreprendre.

 

Le risque d'entreprendre

 

Entreprendre, c'est concevoir un produit ou un service, le produire et le vendre. Tout ceci autour d'une solide stratégie intégrant pleinement la notion de risque. Parmi les clés du succès d'une entreprise il est indispensable d'avoir un bon produit/service, une bonne tarification, une bonne communication et une bonne distribution. Facile à écrire, mais plus difficile à réaliser dans le temps car les obstacles sont très nombreux et souvent imprévus.

 

Avoir un bon produit, c'est d'abord avoir un produit que la clientèle demande et paye. Le produit doit donc, avant de faire plaisir à son concepteur, faire plaisir aux clients : on ne crée pas un besoin mais on peut y répondre. Comprendre la clientèle à laquelle on s'adresse, son mode de vie, ses croyances, ses exigences, ses craintes.... est donc essentiel : il faut au final pouvoir se mettre dans sa peau. Les modes, les tendances, les technologies,... sont également à suivre si l'on ne veut pas risquer de voir s'éroder les marges ou disparaître avec le temps. Un autre risque majeur : ne pas disposer de la trésorerie suffisante pour financer le changement...

 

La production : des risques à tous les niveaux

 

Les risques liés à la production sont nombreux : interruption d'exploitation, qualité, maîtrise des coûts, accidents/maladies du travail....

 

L'interruption d'exploitation est l'une des causes majeures de défaillance d'entreprise. Pour gérer cette menace majeure, il convient d'une part d'envisager un plan de secours, c'est à dire comment poursuivre l'activité suite à un incendie par exemple (honorer les commandes, payer les salaires, continuer à produire à seulement 20% de capacité....) et d'autre part de veiller à disposer d'une garantie d'assurance "Interruption d'exploitation" adaptée. Cependant, même couvert et avec un plan de secours, mieux vaut prévenir que guérir. Aussi, il est préférable de prendre les devants en évitant l'incendie par exemple : qualité de la construction, portes-coupe feux séparant les zones à risques, détecteurs de fumée à alarme sonore, extincteurs adaptés, sprinklers dans les zones à risque, respect des interdictions de fumer...

 

Les risques liés aux coûts sont multiples : hausse des matières premières, des taxes, des cotisations sociales, des charges (énergie...)... Ce risque est d'autant plus important que le secteur s'affronte sur les prix ou que les marges de manœuvre sur les prix sont limitées (demande très élastique aux prix).

 

Pour produire bien, il faut également de bonnes conditions de travail. Toutes les études à ce sujet le confirment. De bonnes conditions de travail, c'est en premier un stress limité : le stress, la nervosité font perdre ses moyens à un individu. Celui-ci a davantage de chances de multiplier les erreurs, les accidents s'il est stressé. Les origines du stress sont multiples : un environnement trop bruyant, une mauvaise préparation/formations aux tâches à accomplir, un management médiocre, le harcèlement sous toutes ses formes, la peur du client... Outre l'absentéisme, la dégradation de la production et ses conséquences (réputation, perte de clients...), c'est également la responsabilité civile de l'entreprise qui peut être engagée, et la responsabilité civile et/ou pénale du chef d'entreprise.

 

La responsabilité du chef d'entreprise : une législation dure

 

En effet, la loi est très claire à ce sujet. Tout chef d'entreprise doit procéder à une analyse des risques pouvant porter atteinte à la santé physique et mentale du salarié (art. 230-2 du Code du Travail). Il a également une obligation de sécurité et de résultat (arrêt 1593 du 11/4/2002 de la Cour de Cassation) et la faute inexcusable (art. l453-1/2/3/4 du code de la Sécurité Sociale) est facilement arrivée.

 

Parmi les exemples de fautes inexcusables de l'employeur :

 

Un risque d'accident (blessure, glissade...) a été signalé par un employé et se matérialise. Une jambe cassée ou un choc crânien avec séquelles peut avoir des conséquences très lourdes : responsabilité civile engagée, voire action pénale dans certains cas, indemnité et pension à verser (à vie parfois), majoration des cotisations AT/MP, risque de médiatisation...

Confier une tâche dangereuse à un salarié non expérimenté : c'est le tribunal seul qui décidera en cas d'accident du niveau d'expérience qui était requis et du degré de dangerosité de la tâche.

Un règlement de sécurité existe mais un salarié, bien qu'il en ait connaissance, ne le respecte pas, volontairement, et ceci provoque un accident. L'obligation de résultat implique dés lors le risque d'engagement de la responsabilité du chef d'entreprise.

 

Ajoutons le développement des actions collectives contre l'employeur et la prise en compte de plus en plus sérieusement des cas de fatigue psychique, dépressions... imputables aux conditions de travail.

 

Si l'on considère les risques liés aux produits, à la production, à la vente, à la distribution, à la concurrence, à l'environnement juridique, au management, au marché, à l'hygiène/sécurité, ... le chef d'entreprise de PME/PMI se retrouve souvent seul et relativement démuni.

 

Un constat alarmant mais une solution simple : la mutualisation

 

On assiste donc à un monde des affaires à 2 vitesses : celui des grands groupes, employant des risk-managers, des consultants multiples et qui transfère via la sous-traitance une grande partie de ses risques aux PME/PMI ; et celui des PME/PMI, du restaurateur à la grande PME de 500 salariés, dont les risques ne cessent de se multiplier, de s'accroître et de se complexifier en parallèle.

 

Pourtant le constat est triste, voire alarmant. Ces PME/PMI génèrent le plus gros de la richesse nationale, emploient le plus grand nombre d'actifs... Ce secteur, dans le contexte économique actuel, devrait être davantage protégé. Or, c'est le contraire que l'on observe.

 

Pourquoi ne pas accompagner davantage les chefs d'entreprises de PME/PMI face aux risques ? Pourquoi ne pas leur donner davantage de chances de succès et de se développer ? Pourquoi ne pas se donner la chance de créer plus d'emplois ? Pourquoi ne pas se donner la chance de dynamiser une ville, des quartiers ? Pourquoi ne pas mutualiser des moyens et faire appel à un risk-manager pour sensibiliser, informer et conseiller ces chefs d'entreprise ? L'assurance mutualise certains risques : pourquoi ne pas mutualiser également la prévention ?

 

Une solution simple à mettre en œuvre, qui bénéficierait à tous et que par exemple les associations professionnelles, les municipalités, les chambres de métiers ou de commerce pourraient envisager de proposer à ceux qui font vivre l'économie locale.

 

 

Merci au groupe Jardine Lloyd Thompson pour la réalisation de cet article.

 

Plus d’information  : contact@affairesversailles.com

Pour toute information et commande :